Ce module se limite à passer en revue les principaux éléments d’un exercice de pensée.

Les étapes pour la réalisation pratique de cet exercice seront ensuite présentées une à une.

Trois groupes de compétences-clés en lien avec l’information en général et la curation de données en particulier sont identifiables:

-Le «Big 6» des compétences informationnelles

-Les «Sept piliers» des compétences informationnelles

-Six compétences-clés pour l’archivage des données de la recherche et des données en général, faisant partie d’une formation de formateurs créée par la Library of Congress

Le Big 6 décrit la gestion de l’information et aborde des questions telles que:

-«De quoi s’agit-il?»

-«Où est-ce que je trouve de l’information?»

-«Comment est-ce je sélectionne et synthétise de l’information?»

-«Comme est-ce que j’évalue et je présente de l’information?».

Les sept piliers des compétences informationnelles sont similaires, mais mettent l’accent sur d’autres éléments.

Ils incluent les compétences en planification et en gestion, qui jouent aussi un rôle important dans le cadre la gestion des données de la recherche.

A l’inverse, la formation de la Library of Congress sur la curation digitale des données dans le contexte de l’archivage à long terme donne une place importante aux compétences en sauvegarde et en conservation.

Le rassemblement de ces trois listes fait émerger une série de termes qui tient compte de la complexité du domaine de la gestion des données de la recherche.

Dans un deuxième temps, il est nécessaire de se demander quelles aptitudes concrètes doivent être acquises dans le contexte de chaque compétence.

Dans notre cas, nous avons tout d’abord choisi en tant qu’exemple la liste des aptitudes-clés de la gestion des données de Rusbridge et Donnelly…

…. et nous avons ensuite classées ces aptitudes selon les différentes compétences déterminées précédemment.

Nous ne prétendons pas ici que ce classement est correct, complet ou qu’il comporte les bonnes compétences à transmettre. Il s’agit simplement d’un exemple.

Un autre point important, en lien avec les compétences et les aptitudes, consiste en la planification de la durée du cours.

En gros, moins on a de temps à disposition, moins on peut transmettre de compétences, et plus les connaissances de base de la gestion de l’information et des données sont essentielles.

Ensuite, en fonction de la durée à disposition pour la formation, il faut considérer les publics-cibles, selon lesquels l’étendue des contenus varie.

Nous avons pour cela élaboré une liste (à nouveau non exhaustive) de ces potentiels publics-cibles.

Pour chaque groupe, il existe des contenus facultatifs et obligatoires.

L’ensemble de ces aspects peuvent être relativement bien transposés au concept de plan de métro.

Ainsi, chaque aptitude peut être répartie le long de la ligne.

Plus une aptitude est importante, plus elle sera placée proche du centre.

Cette étape est à réaliser pour toute les lignes et tous les arrêts.

Jusqu’à l’obtention, à la fin, d’un plan de métro comprenant toutes les compétences-clés et leurs aptitudes.

Dans notre exemple, la compétence «Manage» a été considérée tellement transversale qu’elle est représentée en tant que «Circle Line».

On imagine ainsi une zone centrale restreinte, pour laquelle on peut acheter un billet valable deux heures (correspondant à la durée d’une unité de cours).

De la même manière, on peut étendre les zones progressivement selon le temps prévu pour l’enseignement.

Ceci permet de créer un aperçu bidimensionnel de toutes les compétences-clés et contenus à acquérir, priorisés sommairement selon le public-cible et la durée du cours.

A nouveau, cette solution ne se prétend pas une approche universelle.

Il s’agit avant tout d’un exercice pratique permettant de réfléchir de manière algorithmique à la complexité du sujet et d’en établir une vue d’ensemble.